Depuis plusieurs années, le e-commerce profite d’un changement de mode de vie des consommateurs pour progresser. D’abord septiques, les utilisateurs accordent désormais davantage leur confiance lorsqu’ils effectuent un achat sur internet. Alors que les dépenses annuelles en ligne étaient aux alentours de 760 euros il y a 10 ans, cette moyenne a pratiquement triplé. Rien qu’en un
an, de juillet 2017 à juillet 2018, ce secteur a progressé de 8 %.
La France, 3e pays européen en matière de vente en ligne
Sur le marché européen de la vente à distance, la France est sur la troisième marche du podium. Plus d’un français sur deux a déjà commandé un article ou un service sur internet et payé en ligne. Tous les secteurs profitent d’une accélération de leur taux de vente à distance. Les secteurs de l’habillement et du high-tech sont toutefois et de loin les plus porteurs de marchés. La plupart des achats à distance ne représentent encore que 9 % des ventes totales en France. Ce taux augmente sensiblement chaque année.
Les offres promotionnelles, et notamment le désormais célèbre Black Friday, accélèrent énormément les périodes d’achat en ligne. Cette opération existe depuis 2014 en France. Elle booste de près de 70 % le e-commerce durant la dernière semaine de novembre. Située entre les soldes et les fêtes de fin d’année, la date du Black Friday n’est pas due au hasard. En effet, elle incite davantage les consommateurs à franchir le pas de l’achat sur internet.
Le secteur du m-commerce en pleine expansion
Les achats en ligne traditionnels cèdent à présent une part de marché de plus en plus importe au m-commerce. Ce terme regroupe l’ensemble des achats effectués autrement qu’avec un ordinateur, mais avec un smartphone ou une tablette. Ce type précis d’achat se règle avec une carte bancaire, une application de paiement ou encore un virement. L’évolution des réseaux mobiles et la démocratisation des connexions sans fil en hotspot facilitent d’autant le m-commerce. Sur l’année dernière, le nombre d’achats en ligne via un smartphone ou une tablette a explosé de 38 %. Durant plusieurs années, acheter un bien ou un service directement depuis son téléphone n’incitait que peu à la confiance. Progressivement, les mœurs en matière de consommation ont évolué, pour suivre notamment l’évolution du marché du numérique.
Les habitudes des consommateurs en constante mutation
Si les consommateurs sont désormais moins frileux lorsqu’il s’agit d’acheter sur internet, leurs demandes ont cependant évolué. De nos jours, un client préfère dépenser moins en un seul achat, quitte à augmenter le nombre d’achats dans l’année. Par exemple, le montant global d’une transaction en ligne baisse à 5 % du total d’achat. La fréquence d’achat, quant à elle, augmente de près de 20 %.
Ces changements de consommation mettent l’accent sur un changement sociétal profond, que les générations plus ou moins jeunes souhaitent suivre. Les professionnels de e-commerce se sont donc adaptés aux attentes récentes des consommateurs. Ils restent très vigilants afin de proposer une offre commerciale toujours plus ciblée à chaque utilisateur.
L’e-commerce, un domaine professionnel porteur d’emplois
Si le e-commerce rebooste l’économie au sens plus large, il a également un impact positif sur le marché du travail. Près de 50 000 postes ont été créés par le secteur de la vente à distance en 2017. Selon les dernières estimations, ce chiffre devrait être porté à près de 100 000 en 2018. Ces créations d’emploi représentent à elles seules environ 28 % des créations prévues par la France tous secteurs confondus. Avec environ 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le secteur de l’e-commerce a encore de beaux jours devant lui. Il devra toutefois faire preuve d’une vigilance toute particulière pour
correspondre exactement aux besoins des consommateurs. Ces acteurs-clés de toute l’économie peuvent très rapidement occasionner le succès, mais également le déclin d’un service ou d’une société.