Concilier écologie et activité sur Internet n’est pas une évidence. Le digital génère beaucoup de pollution par sa conception, mais aussi par son utilisation. Pourtant, il se développe de plus en plus. Le numérique est nécessaire pour assurer une bonne communication ainsi qu’une continuité de service. Alors, comment optimiser son référencement naturel, et adopter de nouveaux gestes pour réduire ses effets négatifs sur l’environnement ?
Écologie numérique c’est quoi ?
Tout comme au sens global du terme, l’écologie digitale consiste à faire attention à votre utilisation, votre consommation, des produits technologiques et d’Internet. Et oui, utiliser un écran tout au long de la journée et naviguer sur le web ne sont pas des gestes anodins !
Aujourd’hui, on recense 9 milliards d’appareils connectés. Ils sont composés d’éléments polluants et mobilisent environ 10 % d’électricité en France lorsqu’ils fonctionnent. D’autre part, ces ordinateurs, smartphones et objets connectés facilitent l’accessibilité à Internet. Difficile de s’en priver quand tout ce que l’on recherche est à portée de main !
La toile, à l’image d’un jardin abondant, héberge environ 2 milliards de sites Web. Et parmi eux, la plupart développent de la mauvaise herbe qui reste stockée dans les Data Center. Ces derniers sont d’immenses lieux physiques qui regroupent des équipements informatiques, comme des disques durs, des serveurs, etc. Ils fonctionnent 24h/24, 7 jours sur 7. Ils sont indispensables au bon fonctionnement des entreprises.
L’équation est simple :
Plus cette mauvaise herbe prend de la place, plus l’espace de stockage doit se développer. Plus un Data Center s’agrandit, plus il consomme d’énergie. Plus il consomme d’énergie, plus il dégage de gaz carbonique (CO2). Plus il y a de dioxyde de carbone, plus la nature se dégrade.
D’ailleurs, si vous souhaitez connaître l’impact de votre site internet sur la planète, réalisez un bref audit avec l’outil en ligne Website Carbon Calculator.
Alors, quand on est un professionnel du web, quelles sont les astuces qui permettent de maîtriser son empreinte numérique ?
Peut-on créer un site web écologique ?
Un site internet est toujours conçu de la même manière. Il est un mélange de fichiers (langage de codage, médias, etc.), et d’une base de données hébergée par un serveur. Si l’hébergement constitue la ressource la plus énergivore, les fichiers ne le sont pas moins. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de les optimiser ! Découvrons ces actions simples qui vont vous mener vers une navigation plus verte.
Identifier et traiter la masse noire
Un site web est souvent pollué par des URLs qui réduisent ses performances. Il s’agit de pages mal optimisées. Elles sont indexées par les moteurs de recherche alors qu’elles n’ont pas d’intérêt pour votre référencement naturel. On pourrait penser aux pages types « politiques de confidentialité » ou « CGV ». Si elles ont un intérêt pour l’utilisateur, elles n’en ont aucune pour votre SEO. Ainsi, elles utilisent un espace de stockage inutilement, qui ralentit les performances de votre site.
Pour connaître la masse noire de votre site internet, rendez-vous dans Google Search Console. Dans la section “Couverture”, l’outil gratuit vous permet d’identifier le nombre d’URLs découverte. Attardez-vous sur les liens non indexés. Ces URLs (si elles ne font pas partie de votre site map) correspondent à de la masse noire.
Pour diminuer ces pages nuisibles, vous pouvez :
- Effectuer des redirections d’URLs (toujours de manière permanente 301),
- Réparer, corriger ou fusionner vos contenus pour n’en faire qu’un,
- Désindexer des liens superflus.
Se débarrasser des Pages zombies
Les URLs de masse noire indexées génèrent des “pages zombies”. Il s’agit de pages de mauvaise qualité qui cumulent de nombreux problèmes. On pourrait penser aux pages de tags, aux articles de blog trop courts, ou à des brouillons de Landing Page jamais supprimés.
Le problème est que ces pages fantômes n’ont aucun intérêt ni pour l’internaute, ni pour l’écologie, ni pour les robots d’indexations. Ils les considèrent même comme dégradantes pour la qualité de votre contenu global.
Alors faut-il les supprimer totalement ou prendre le temps de les retravailler ? L’idéal est de faire un tri. Certaines pages zombies, si elles sont améliorées peuvent très vite générer du trafic et par la même occasion, des conversations. Votre positionnement peut progresser rapidement. En revanche, celles que vous ne pouvez pas sauver peuvent être fusionnées, voire complètement supprimées pour réduire la consommation de données de votre site.
Travailler l’expérience utilisateur (UX)
Avec son outil de mesure Page Speed Inside, Google détermine vos performances en termes d’expérience utilisateur et de vitesse de chargement. Les Google Core web vitals sont des indicateurs intéressants. Ils vous attribuent un score et vous conseillent des axes d’amélioration en cas de nécessité.
Ainsi, un site dont la vitesse de chargement est longue est en surpoids. Il peut par conséquent, consommer trop d’énergie lors de sa consultation.
Pour y remédier, il est nécessaire de :
- réduire la taille des images,
- minifier vos fichiers de code JavaScript et CSS,
- utiliser un système de cache,
- modérer les animations.
Vous l’aurez compris, améliorer la vitesse de chargement d’un site revient à diminuer le stockage des données. Et par la même occasion, le rendre plus responsable de l’environnement.
Et puis, vous pouvez également vous tourner vers le web design écologique. Cette pratique consiste à :
- Réduire les fonctionnalités pour garder uniquement les essentielles,
- Structurer l’information de façon simple pour fluidifier la navigation et gagner du temps,
- Favoriser le format d’affichage AMP (accélérateur de page sur mobile),
- Proposer un design épuré et des polices standards,
- Utiliser un hébergeur plus vert (Green Hosting).
Que vous souhaitiez créer un site web de toute pièce, ou effectuer une refonte, il est pertinent de prendre en compte ces aspects écologiques pour l’avenir. D’ailleurs, pourquoi ne pas inclure cette transition dans votre stratégie marketing ?
Comment rendre son utilisation du numérique plus verte ?
Saviez-vous qu’envoyer six e-mails par jour consomme autant de CO2 qu’un trajet d’un kilomètre en voiture ? Avez-vous déjà pensé à l’impact que pouvait provoquer le stockage de données dans le Cloud, sur l’environnement ?
Bien qu’ils semblent banals, ces gestes que vous pratiquez au quotidien ont un impact direct sur l’écologie.
Ainsi, quelques réflexes peuvent être facilement modifiés pour améliorer l’utilisation du web. Vous pouvez par exemple :
- Réduire le nombre de mails envoyés et le nombre de destinataires en copie pour dégager de l’espace de stockage,
- Supprimer l’historique de vos échanges dans le corps du mail pour l’alléger,
- Nettoyer les messages inutiles de votre boîte de réception,
- Vous désinscrire des newsletters qui ne vous intéressent pas,
- Transférer vos documents à l’aide d’une clé USB plutôt qu’en pièces jointes,
- Conserver vos sites préférés en favoris pour éviter les recherches via le moteur de recherche. Ils sont un intermédiaire supplémentaire qui consomme de l’énergie,
- Utiliser un moteur de recherche alternatif responsable tel que Youcare ou Ecosia,
- Utiliser le wifi qui consomme moins d’énergie que la 4G,
- Éteindre vos appareils, plutôt que de les mettre en veille.
Conclusion :
L’écologie numérique concerne les produits technologiques, mais aussi leur utilisation. En effet, poussé à l’extrême dans son usage, le digital présente des limites quant à la protection de l’environnement. Ces dernières années, on assiste au développement de l’écologie digitale. Bien sûr, on ne vous incite pas à changer radicalement ! Mais, à l’aide des gestes simples, détaillés dans cet article, vous pourrez maîtriser une partie de votre empreinte numérique. Et, lorsque vous aurez constaté les effets positifs de ces actions sur votre SEO, pourquoi ne pas vous lancer dans une transition écologique plus complète ?